Comment faire face à la candidose ?

L’introduction massive au sein de la population d’antibiotiques à large spectre, de produits cytostatiques, d’immunosuppresseurs, de corticostéroïdes et beaucoup d’autres médicaments souvent inadaptés voir même inutiles… ainsi qu’une alimentation inadéquate, riche en sucres et en produits laitiers sont les GRANDS responsables de la multiplication des cas de candidose. Cette infection fongique touche de plus en plus de personnes et, si elle n’est pas traitée rapidement, peut entrainer des symptômes déplaisants et des pathologies plutôt graves. Il est donc nécessaire de faire face à ce problème le plus vite possible !

Laissez-moi vous expliquer en détail qu’est-ce que la candidose et surtout quelles sont les solutions naturelles pour en venir à bout.

La candidose est une mycose (infection fongique) causée par des champignons microscopiques, plus précisément des levures, de l’espèce Candida dont l’Albicans est le plus commun. Ces levures sont présentes naturellement dans la flore des muqueuses buccales, nasales, gastro-intestinales et vaginales. Par conséquent, on les appelle des « saprophytes », c’est-à-dire des êtres qui vivent aux dépens de leur hôte sans causer de dommages bien qu’à certaines occasions et dans certaines conditions, ces levures grandissent et peuvent provoquer des infections de 3 types :

  • systémique - lorsqu’elles envahissent les viscères tels que l’œsophage, l’estomac, les intestins, les poumons, la rate, le foie ou dans le pire des cas le cerveau
  • sous-cutanés -lorsqu’elles se logent sous la peau après être entrées par une toute petite plaie, une écorchure ou un traumatisme
  • superficiel - celles qui affectent la peau, les cheveux, les ongles et les muqueuses.

Bien qu’il existe des infections causées par d’autres champignons comme c’est le cas de la teigne, du Pityriasis versicolor ou de l’aspergillose, l’infection fongique la plus courante est la candidose et son principal responsable : le Candida Albicans.

Ce champignon levuriforme est capable de se transformer, s’il prolifère de manière démesurée, en un mycélium formant des hyphes (longs filaments ramifiés) très invasifs qui peuvent pénétrer dans les muqueuses, traverser la paroi intestinale, atteindre la circulation sanguine et créer une multitude de troubles tels que :

  • endommager l’équilibre de la flore intestinale provoquant une mauvaise haleine, des dyspepsies, une distension gazeuse abdominale, de la constipation, de la diarrhée, le syndrome du côlon irritable et du prurit anal.
  • libérer des toxines qui réagissent avec les neurotransmetteurs tels que la dopamine provoquant des troubles mentaux et émotionnels avec perte de mémoire, sautes d’humeur, irritabilité, manque de concentration, etc.
  • affecter les fonctions hormonales provoquant le syndrome prémenstruel, l’endométriose et d’autres dysfonctionnements.

Mais pourquoi ce petit champignon qui pourtant participe à l’équilibre de notre microbiote, nous aide à maintenir un pH sain et absorbe les métaux lourds, devient-il un danger pour notre santé ? Plusieurs facteurs sont susceptibles de perturber cet équilibre et d’amplifier la prolifération du Candida Albicans le rendant pathogène :

  • une consommation élevée de sucres et d’hydrates de carbone raffinés : le glucose est un des aliments favoris du Candida ce qui explique les fringales de sucre incontrôlable… 
  • la prise de certains médicaments : la prise fréquente d’antibiotiques, l’utilisation prolongée d’antiacides, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), de contraceptifs, de corticostéroïdes, de chimiothérapie, d’immunosuppresseurs, de cytotoxiques ou de radiothérapie, entre autres... 
  • l’altération de l’épithélium intestinal due à des carences nutritionnelles,
  • un stress chronique : si l’organisme souffre en permanence de stress, les glandes surrénales vont libérer du cortisol qui, en excès, diminuera les défenses immunitaires et laissera la voie libre aux infections.
  • un système immunitaire affaibli : maladies auto immune, mauvaise alimentation, tabac, alcool, pas assez d’exercices physiques etc…
  • un manque d’enzymes digestives et de nutriments
  • la pollution environnementale : aussi bien dans l’air que dans l’eau mais aussi les vêtements.

D’autres causes peuvent favoriser également la prolifération du Candida Albicans : malnutrition, obésité, diabète, tuberculose, hypothyroïdie, carcinomes, leucémie, sida, intervention chirurgicale, utilisation de cathéters, prothèses et sondes...

Il existe plusieurs facteurs de virulence qui permet au C. Albicans de proliférer et de se maintenir dans l’organisme :

  • Son dimorphisme, c’est-à-dire sa capacité à changer sa forme en un champignon filamenteux qui lui permet de « contourner » les mécanismes du système immunitaire.
  • Les hyphes et pseudohyphes qui augmentent la capacité invasive du candida, son adhérence et sa résistance à la phagocytose.
  • Les adhésines, des protéines de surface qui lui permettent de s’adhérer plus facilement aux récepteurs de nos cellules ou de la matière plastique (prothèse, cathéter, etc...).

Les phospholipases, des enzymes capables d’hydrolyser les phospholipides permettant ainsi au candida de pénétrer dans les cellules hôtes en augmentant leur activité pathogène.

L’activité métabolique du Candida albicans va générer une quantité importante de résidus toxiques qui vont provoquer l’apparition d’une multitude de symptômes. De tous ces résidus, les plus problématiques sont :

  • l’acétaldéhyde qui, en interférant avec les récepteurs de l’acétylcholine, va causer des dommages qui affectent la mémoire, la fonction musculaire et le système nerveux en général ; augmenter la synthèse de l’adrénaline provoquant des épisodes de nervosité, d’anxiété, de panique et de tachycardie ; réagir avec la dopamine et provoquer son déficit qui peut induire des états de dépression, insomnie et stress élevé ; libérer de l’histamine, détruire la vitamine B6, essentielle à l’équilibre des muqueuses ; détruire les protéines impliquées dans les activités détoxifiantes, comme le glutathion et la cystéine ; déprimer le système immunitaire et rivaliser avec les hormones.
  • l’acide tartrique qui va inhiber certaines enzymes et, par conséquent, modifier la production d’énergie.
  • le D-arabitol, responsables de déficits en vitamines B et capable de modifier l’activité enzymatique et provoquer des réactions auto-immunes.

Toutes ces toxines produites par le Candida Albicans sont aussi, bien évidemment, responsables de la diminution de la réponse immunitaire.

Symptômes les plus courants de la candidose chronique

Les métabolites pathogènes qui surgissent à cause de la prolifération excessive de candida modifient de nombreux processus biochimiques favorisant des inflammations habituelles et constantes, il n’est donc pas surprenant qu’ils soient de plus en plus liés, directement ou indirectement, à une multitude de maladies.

  • Désir incontrôlé de manger sucré
  • Intolérance à la fumée de cigarette et/ou à l’odeur des produits d’entretien
  • Fatigue chronique et manque d’énergie
  • Sautes d’humeur soudaines et fréquentes, irritabilité, anxiété et dépression
  • Manque de concentration, perte de mémoire, difficulté à prendre des décisions
  • Maux de tête, vertiges ou perte de l’équilibre
  • Douleurs musculaires, articulaires, inflammations localisées
  • Mains et pieds froids et/ou sensation de froid permanente
  • Flatulences excessives, ballonnements, douleurs intestinales
  • Manque de libido, douleurs prémenstruelles et règles irrégulières

Comment savoir si on est atteint de candidose ?

Si les pathologies dues à la candidose sont nombreuses et variées, en revanche son diagnostic est difficile. En effet, les tests en laboratoire ne garantissent pas un diagnostic fiable dans la mesure où, premièrement, très peu de médecins sollicitent des analyses spécifiques car ils connaissent malheureusement peu ou pas la candidose chronique, et deuxièmement, il n’est pas pris en compte l’individualité de chaque patient indiquant des résultats normaux lorsqu’ils ne le sont pas. Alors, par ignorance, on traite chaque symptôme séparément. Or, il faut traiter tout un organisme épuisé et infesté par ce parasite. Malheureusement, les personnes mal diagnostiquées voient leur état empirer.

Avec un peu de bons sens et d’observation, il est possible de savoir si on en est atteint ou pas. Soyez attentif à votre corps ! Si votre alimentation est chargée en produits sucrées et raffinés, que vous avez pris récemment ou souvent des antibiotiques et que vous souffrez de plusieurs des symptômes cités plus haut alors il est fort probable que vous souffriez d’une croissance excessive et anormale de Candida.

Pour confirmer vos soupçons, il est possible de réaliser un autre test chez soi : le test du verre d'eau. C'est simple, fiable, gratuit et très rapide. Il s’agit d’un test de salive car les mucosités salivaires sont le reflet de l’état gastro-intestinal, de la bouche jusqu’au rectum. Le Candida se concentre dans la salive tout au long de la nuit, par conséquent, ce test est plus précis s’il est effectué dès votre réveil.

Comment faire ce test ?

Lorsque vous vous réveillez le matin, avant de manger ou de boire quoique ce soit, générez un peu de salive et laissez-la tomber à la surface d’un verre remplie d'eau à température ambiante.

Observez :

  1. La salive s’étale lentement et présente de petites bulles. L’eau reste limpide. Votre flore intestinale est saine.
  2. De grosses bulles sont présentes au milieu des petites bulles. L’eau présente un léger trouble. Votre flore est déséquilibrée et sans doute polluée par les déjections du Candida
  3. Des filaments visqueux chutent au fond du verre, éventuellement en tournant. C’est le signe de la présence du Candida.
  4. Les filaments sont épais et descendent rapidement au fond du verre. On peut remarquer de minuscules points blancs à l’extrémité des filaments. Plus la descente est rapide, plus la contamination en Candida est grande.

Comment se soigner naturellement ?

L’utilisation d’antifongiques chimiques pendant de longues périodes de temps pour prévenir ou traiter la candidose ne sont souvent pas efficaces. D’abord, le champignon ne meurt pas avec eux, mais est temporairement inactivé jusqu’à ce que des conditions favorables se produisent et qu’il se développe à nouveau. De plus, il se réfugie généralement dans des zones du corps auxquelles les antifongiques accèdent à peine, de sorte que sa présence devient généralement chronique. Et n’oubliez pas que beaucoup d’entre eux endommagent également gravement le reste du microbiote, les muqueuses intestinales et le foie.

Les situations pathogènes que ce champignon peut causer sont d’une telle ampleur qu’il faut traiter d’une manière radicale mais efficace afin de l’éliminer et de prévenir une future infection. Par contre, je ne vous le cache, le Candida Albicans est un adversaire redoutable et même s’il est difficile à combattre, avec de la patience, de la rigueur et les bons traitements, il est possible d’en venir à bout. Les antifongiques naturels, les huiles essentielles, les probiotiques et les régimes vont l’affaiblir pendant un temps, mais il peut revenir si le traitement n'a pas été suffisamment long ou respecté. D'où l'intérêt d'associer plusieurs produits et un régime alimentaire adapté pour obtenir une synergie capable de l'éradiquer.

ALIMENTATION, TOLERANCE ZERO !

Il faut radicalement changer l'alimentation, sans faire le moindre faux pas, et surtout TOLERANCE ZERO ! Il vous reste toujours un grand nombre d’aliments excellents, et bons pour la santé, que vous pouvez manger à loisir. Il est probable qu’une fois que vous aurez l‘habitude de manger de façon très saine, vous ne voudrez plus réintroduire les « indésirables » dans votre régime, même lorsque le Candida sera sous contrôle.

  • Éliminer de l’alimentation les sucres, les farines raffinées, les levures et le pain ainsi que tous les aliments à indice glycémique élevé : pommes de terre, patates douces, carottes, betteraves, bananes, raisins...
  • Éliminer les boissons alcoolisées et les sodas.
  • Évitez la consommation d’aliments ou de substances fermentées, de vinaigre, de sauces et de fromages.

Vos repas seront constitués essentiellement de :

- Poissons (comme le thon, le saumon sauvage, les sardines, le colin, les maquereaux, la morue)
- Le riz complet Bio, le quinoa, les œufs (à la coque de préférence)
- Les légumes verts et légumineux (haricots blancs et rouges, petits pois, pois cassés, brocolis, lentilles etc. mais avec modération)
- Les crucifères (tous les types de choux) - L’huile d’olive première pression à froid et d’huile de coco
- Boire des infusions de fenouil, romarin et gentiane.
- Laits végétaux : amande, coco ou riz avec modération

Un conseil, mangez beaucoup d'oignons, d’échalotes et d'ail (une gousse par jour au moins). Des scientifiques russes ont démontré que la réputation de puissant antibactérien de l'ail était fondée. Lorsqu’ils mettaient du jus d’ail frais dans des colonies de bactéries, ces dernières cessaient de fonctionner en quelques minutes.

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